Foi, doute et foi aveugle

La bible a traversé des siècles. Je ne demanderais pas mieux que d’y croire. Toutefois, je n'arrive pas à dissiper un doute. Comment puis-je croire « sans aucun doute » que les écritures bibliques sont d'origine divine, sans pour autant qu'il s'agisse d'une foi dite  « aveugle » ? Merci de tenter de m'éclairer.

La foi aveugle, ce n’est pas la foi.

Dieu ne s’attend pas à ce que notre foi, ou notre confiance dans les écritures, soit aveugle, au point où nous déciderions simplement de croire sans les évidences qui, normalement, seraient nécessaire à cette décision.

L’existentialisme, philosophie populaire, enseigne l’importance d’un saut dans la foi, ou d’une foi aveugle, pour croire ce que nous décidons de croire, afin d’en expérimenter la réalité. Cette façon de voir nie l’absolu et n’offre qu’une expérience au détriment de la découverte de la vérité.

C’est cette pensée qui a donné naissance à ce que beaucoup de gens de notre entourage croient : Si ce que tu fais et ce que tu crois est bon pour toi, tant mieux; moi je vois les choses différemment, et tous ça, c’est correct…

La Bible dit d’elle-même qu’elle est la Parole de Dieu, qu’elle nous fut donnée par des hommes qui ont écrit le message que Dieu nous avait destiné. La Bible serait donc une source absolue de vérité d’un Dieu bon et parfait. Maintenant, voyons comment le doute peut exister avec la foi et comment on peut grandir dans la foi, sans avoir recours à une foi aveugle.

La foi et le doute peuvent parfois coexister.

Un homme ayant sollicité Jésus pour la guérison de son fils se fit répondre : Tout est possible à celui qui croit. Aussitôt, le père de l’enfant s’écria : Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! Ce père voulait croire, mais dans son cœur, alors même qu’il disait Je crois, il sentait le doute qui s’emparait de lui. Il demanda à Jésus de venir au secours de son incrédulité. Il est vrai qu’une foi entremêlée de doute sera une foi faible, mais encore là, la Bible nous instruit sur le moyen de voir nos doutes dissipés. Un doute n’est pas un problème; c’est une occasion d’approfondir ce que nous croyons pour trouver et s’assurer que nous avons bien raison de croire.

D’où vient la foi?

Romains 10.17 - Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. En pratique, la foi c’est accepter, croire en ce que les Écritures déclarent. Nous comprenons la nouvelle naissance comme étant ce qui se passe quand une personne accepte ce que Dieu dit, croit dans son cœur et devient un enfant de Dieu. Pour avoir la foi, il faut avoir quelque chose à croire. Pour croire quelque chose, il faut savoir si notre source d’information est digne de confiance.

Pouvons-nous faire confiance à la Bible?

Cette question est fondamentale. Si la Bible est inspirée de Dieu, elle doit contenir la vérité et être sans erreur. Croire en Dieu, c’est un peu comme commencer à faire confiance à quelqu’un. Si nous connaissons l’histoire d’une personne, son caractère et ses valeurs morales, nous serons aptes à prendre une décision éclairée. L’apparence est parfois trompeuse. Il y a plusieurs raisons et évidences qui pointent vers le caractère surnaturel de la Bible, et son authenticité. Ces évidences aident à dissiper le doute et nous rendent aptes à prendre une décision. Quand nous seront capables d’accepter que la Bible est la Parole de Dieu, il ne nous restera qu’à mieux la connaître et simplement croire tout ce qui y est écrit. C’est comme cela que notre foi grandit. Lorsque j’étais un nouveau croyant, j’ai lu et relu l’évangile de Jean, parce que c’est dans cet évangile que nous trouvons l’enseignement le plus clair sur la foi en Jésus et sur le moyen d’avoir la vie éternelle. Lorsque j’ai mieux compris ce que Dieu avait fait et comment le salut fonctionnait, j’ai grandi dans la foi.

Quelques évidences pointant vers une Bible pleinement digne de confiance :

• Dans ses enseignements, Jésus considérait l’Ancien Testament comme inspiré de Dieu. Avant la venue de Jésus, les prophètes donnés à Israël comprenaient qu’ils parlaient au nom de Dieu. Les disciples choisis par le Seigneur ont également écrit les livres du Nouveau testament avec la conviction qu’ils écrivaient la Parole de Dieu.
• Par sa résurrection, Jésus a mis le sceau sur son enseignement. Cet évènement est documenté historiquement et n’a pas besoin d’être remis en question. L’histoire confirme la résurrection.
• Les prophéties accomplies au cours de l’histoire biblique confirment le caractère divin des Écritures. Plus de 300 prophéties furent accomplies dans la personne de Jésus-Christ, comme l’endroit de sa naissance, le nom de sa famille, le type de mort dont il souffrirait, sa trahison par un ami et même le montant qui serait versé à cet homme pour trahir le Seigneur.
• Bien que la Bible fût écrite sur une période d’environ 1600 ans d’histoire, par une quarantaine d’auteurs, nous y retrouvons une continuité impeccable et une révélation qui se complètent parfaitement, sans contradiction.  
• L’archéologie confirme le récit de la Bible, et l’étude du processus de retranscription des écritures à travers les siècles nous rassure sur l’authenticité des textes que nous possédons aujourd’hui.
• Le témoignage de ceux qui ont vu leur vie transformée par la puissance de Dieu confirme également sa véracité.

Le premier pas dans la foi consiste à personnellement recevoir Jésus-Christ en tant que notre Sauveur, de croire en sa mort pour nous sur la croix et à sa résurrection, de recevoir le pardon de nos péchés et le don de la vie éternelle. C’est ce que nous appelons la nouvelle naissance. À ce moment, Dieu nous donne le don du Saint-Esprit et ouvre nos yeux sur la réalité spirituelle. L’Esprit nous aidera à comprendre les Écritures et notre foi ne fera que grandir, à condition, bien sûr, que nous coopérions avec Dieu.

Cette coopération inclut un changement de style de vie, tant au niveau de ce qui nous aidera - cultiver la prière, se trouver une bonne église, lire la Bible - qu’au niveau de ce que nous devrons changer dans les choses qui pourraient entraver notre croissance dans la foi - abandonner le pécher, ne plus se nourrir des choses qui vont à l’encontre de la foi : les philosophies non chrétiennes, les « péchés » si communs dans le monde : adultère, ivrognerie, pornographie, gourmandise, égoïsme…